Fréquence Mistral

Quelle ressource en eau dans 30 ans ?


Jeudi 22 Février 2018


2018_02_22_manosque_ressource_en_eau_dans_30_ans.mp3 2018-02-22-manosque ressource en eau dans 30 ans.mp3  (7.7 Mo)

La question est cruciale pour les Alpes de Haute-Provence comme pour le reste de la planète. Et le Think Tank 04 que la Chambre de Commerce et ses partenaires sont en train de créer l’a abordée. Une première conférence-débat a eu lieu à Digne et a regroupé des élus et techniciens communautaires et consulaires de tout le territoire. Il fut question d’économie, d’environnement, d’agriculture et de tourisme entre autres sujets car la ressource en eau les concerne tous.

D’abord un diagnostic : l’aménagement hydroélectrique Durance-Verdon assure production d’électricité, mais aussi régule l’eau dans les bassins et retenues et contribue à la gestion agricole comme à l’activité touristique des territoires. Serre-Ponçon, Castillon ou Sainte-Croix attirent des milliers de visiteurs sur leurs berges et participent à une vie économique que leurs fondateurs au XX° siècle n’avaient peut-être pas envisagée.

Après l’atout que représente le stockage important de toute cette eau, l’utilisation et le partage. Alimentation en eau potable et irrigation complètent bien le turbinage des flots. Pour l’instant tout va bien, à peu près, les ingénieurs et techniciens présentement ne sont pas inquiets ; juste attentifs aux précipitations et chutes de neige essentielles au remplissage des barrages. On connait des années avec et des années sans.

Mais dans 30 ans, qu’en sera-t-il ? Le réchauffement climatique se fait ressentir et devrait s’accélérer. Le climat de Gap sera identique à celui de Digne aujourd’hui, lui-même équivalent à celui de Vaison-la-Romaine !

Hausse des températures, périodes de sécheresse plus nombreuses, plus fréquentes et plus fortes. Des cours d’eau à sec et des nappes phréatiques très basses, il va falloir s’adapter absolument comme le signalait le chercheur Eric Sauquet.

Economiser l’eau, certes, les comportements ont déjà évolué ; il faut continuer. Prévoir les épisodes climatiques au mieux pour anticiper, probablement mesurer les usages et renforcer les restrictions et ne pas gaspiller. L’apport de la science et des technologies reste essentiel, encore faut-il que les pouvoirs publics financent les programmes de recherche… Avec les industriels ITER, Cadarache, Géosel par exemple, les agriculteurs sont en première ligne ; ils cherchent des solutions de stockage et ils ont déjà adapté leurs cultures vers des espèces moins gourmandes en eau. Les collectivités sont elles aussi impactées car elles doivent gérer les ressources et leur rôle tarifaire est bien connu et identifié des contribuables.

Je vous propose d’écouter trois personnes qui étaient présentes à cette première manifestation du Think Tank, Jacques Bres, vice-président du Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence, délégué à la politique de l’eau, puis le président de la Chambre d’agriculture Frédéric Esmiol, mais d’abord Renaud Zigman, élu à la CCI 04 et qui est en charge du laboratoire d’idées.

 




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